La géolocalisation des trains, comment ça marche ?
Vous offrir la possibilité de suivre nos trains en temps réel, c’est la raison d’être de notre service SNCF Maps. Pour partager avec vous ces informations de géolocalisation, de nombreux outils technologiques entrent en jeu. Suivez le guide.
Ce sont, en effet, les données compilées par notre service appelé SNCF Maps qui permettent cette localisation extrêmement précise du train. Le but ? Créer un « flightradar » afin de vous permettre de suivre le trafic en temps réel, comme on peut le faire, par exemple, pour les vols long courrier.
Si la géolocalisation sert à de nombreuses activités ferroviaires au sein du Groupe, SNCF Maps, développé avec l’entreprise HaCon, est bel et bien un outil mis à disposition de tous les voyageurs.
Un faisceau de technologies
Pour vous fournir un tel degré de précision dans la géolocalisation, plusieurs systèmes sont combinés dans SNCF Maps :
la cartographie
le positionnement du train
le tracé exact du train
Chacune de ces trois briques repose sur des technologies, des logiciels différents, mais aussi des serveurs, qui communiquent les uns avec les autres, et vont récupérer des données auprès de sources variées, pour ensuite les assembler.
Comment nous obtenons la position exacte des trains
Pour connaître le positionnement d’un train, information essentielle à la géolocalisation, nous utilisons l’application Géomobiles. Celle-ci va agréger la position de tous les trains de la SNCF, que ce soit les TGV et TGV INOUI, les TER, les INTERCITÉS et les OUIGO.
Géomobiles repose, elle aussi, sur des systèmes très différents qui communiquent avec des modems, des logiciels et des constructeurs distincts… Malgré cette diversité de sources, magie de la technologie, toutes ces informations abondent une base de données unique, qui alimente à son tour notre service SNCF Maps.
10 millions de données envoyées à Géomobiles par jour
15 000 trajets ferroviaires traités chaque jour
Des capteurs sur les infrastructures, mais aussi dans et sur les trains
Pour ne jamais perdre contact avec tous les trains en circulation, Géomobiles centralise donc les informations remontées par différents capteurs :
les balises « Bréhat », balises historiques placées sur les infrastructures du réseau et déclenchées au passage du train
les balises « GPS Trains », installées sur les toits des trains, et qui fournissent les données de positionnement par satellite
les tablettes « Sirius », dont sont équipés les conducteurs et qui peuvent permettre de localiser les trains en émettant des signaux à intervalles réguliers.
Les balises « Bréhat », la référence « historique »
Réparties sur l’ensemble des voies, les balises « Bréhat » sont utilisées depuis déjà plusieurs décennies pour assurer la gestion du trafic et constituent la référence légale.
Si un train est en retard, ce sont ainsi les informations transmises par ce système « historique » qui font foi. Il est, en effet, nécessaire que les données de localisation soient produites par l’infrastructure du réseau, neutre, plutôt que par l’exploitant du réseau.
Pour cette raison, les données de localisation fournies par Géomobiles, issues de sources nombreuses, n’ont pas de valeur légale. Elles vous sont transmises à titre informatif.
Pourquoi nous utilisons des données « froides » et « chaudes »
Pour obtenir une vision fiable du trafic
Pour pouvoir afficher les trains en circulation et les perturbations éventuelles, nous utilisons à la fois les informations fournies par le plan de transport et celles collectées par Géomobiles.
Exemple : un train doit partir de la gare de Paris-Nord à 9h16 et arriver en gare de Lille-Flandres à 10h22. Ce sont les données « froides », donc théoriques, du plan de transport.
SNCF Maps va les confronter aux données de géolocalisation du train fournies par Géomobiles. Et cette comparaison va permettre à notre système de déterminer s’il y a une perturbation, comme un retard, ou un arrêt supplémentaire qui n’était pas prévu. Ces informations sont ensuite affichées pour vous donner les trains en circulation et les perturbations.
Pour déterminer un tracé précis du train
Afin de vous permettre d’observer sur SNCF Maps le tracé du parcours d’une rame sur la carte, nous utilisons, là aussi, les données de Géomobiles.
En effet, le tracé d’un train n’a rien d’une ligne droite, comme celles que l’on peut voir sur un GPS. Son calcul précis dépend de nombreux facteurs, tels le matériel roulant, les rails ou le sillon1 utilisés.
SNCF Maps va donc, là encore, confronter toutes les informations froides fournies par le réseau ferroviaire aux données en temps réel. De cette manière, le système peut vous fournir un tracé d’une grande précision.
Lorsque vous vous connectez au portail Wifi à bord d’un TGV INOUI, par exemple, vous pouvez ainsi voir le tracé du train sur la carte de France en direct.
Comment faisait-on avant ?
Avant l’avènement du numérique, les régulateurs donnaient la localisation des trains afin de pouvoir gérer le trafic sur les lignes. Ceux-ci étaient les seuls à détenir les informations sur la position des trains.
Chaque régulateur avait pour mission de centraliser les indications de temps et de lieu permettant de localiser les trains, et, ensuite, de les communiquer aux chefs de gare par téléphone.
Loin des applications informatiques dont ils sont aujourd’hui équipés, les régulateurs travaillaient avec des graphiques de circulation sur des feuilles de papier, et sur lesquels ils traçaient des traits à l’aide d’une règle.
Un sillon se définit comme la capacité d’infrastructure nécessaire pour faire circuler un train sur un trajet donné, à un horaire donné. Autrement dit, c’est le créneau horaire pendant lequel une infrastructure donnée est affectée à la circulation d’un train entre deux points du réseau ferré.