Quand notre enfant a un comportement qui nous exaspère

Il a faim, il est fatigué, c’est un retour d’école ou de courses, ou c’est le moment de partir, ou bien c’est chez des petits amis, ou c’est tout simplement à table ou au moment de se coucher… et là, il refuse net de coopérer. Il ne veut pas prêter ses jouets, il ne veut pas s’habiller, il ne veut pas monter l’escalier, il ne veut pas manger ce qu’il y a dans son assiette, c’est la crise ! Tout le monde s’énerve, c’est la lutte, on va être en retard ! Les voisins vont l’entendre hurler, nous entendre hausser le ton,c’est juste exaspérant !

 

Vous voyez certainement ce à quoi je fais allusion !

 

Préparer et prévenir notre enfant

 

Vous y trouverez de façon plus détaillée la méthode pas à pas pour préparer votre enfant, c’est une façon, hors du contexte tendu, de dire ce qu’on attend de notre enfant.

 

Évidemment, nous avons tous fait l’expérience d’essayer de raisonner notre enfant en situation de crise, et nous avons bien vu que cela n’avait aucun impact. Donc il s’agit là de prévenir avant la situation. Non pas juste avant quand la tension commence à monter, mais bien avant quand l’enfant est détendu et que les relations sont fluides avec lui.

 

Mais, ce n’est pas juste lui dire ce qu’il doit faire dans telle situation, mais être dans le dialogue pour vérifier que l’enfant a bien enregistré les choses : mettre les mots sur les émotions en jeu, lui faire répéter ce qui lui est demandé pour s’assurer qu’il a bien compris, trouver une solution qui convienne à chacun (notre enfant peut proposer aussi des solutions)…

 

Selon les enfants, une ou plusieurs discussions préparatoires seront utiles. Et il ne faut pas qu’elles soient longues, une ou deux minutes maximum, sinon l’enfant risque de se détourner rapidement du sujet.

 

Et détail important, ce n’est pas l’occasion de sermonner notre enfant pour lui faire tous les reproches liés à son comportement inadéquat. Il s’agit d’élever notre enfant et de le faire avec cœur et avec amour, et de trouver une solution. Il est important pour que le message soit reçu que cela se fasse dans un climat de détente et de confiance réciproque. (J’aurais l’occasion de publier d’autres articles pour la gestion des émotions et le respect des règles.)

 

Concrètement qu’est-ce que cela donne ?

 

Depuis quelque temps ma fille de 4 ans ne voulait plus monter les escaliers (trois étages) pour rentrer à la maison. Chaque fois c’était la crise, elle pleurait dans la cage d’escalier pour que je la prenne dans les bras refusant tout net de monter même quelques marches me disant qu’elle était trop fatiguée pour monter. Et moi, j’étais partagée entre des sentiments contradictoires : j’avais envie de m’énerver et la prendre quand même dans les bras avant qu’elle n’ameute tout l’immeuble, j’étais furieuse de céder et à la fois j’étais compréhensive « ce n’est qu’une enfant », elle ne sait pas bien maitriser ses émotions… Dans la rue avant d’arriver en bas de l’immeuble, je commençais à me tendre intérieurement, « est-ce que cette fois-ci ça va être la crise encore ?!? ».

 

Je n’ai pas tout de suite utilisé les discussions préparatoires car je n’y pensais qu’au moment où la situation se présentait.

 

Donc première chose, j’ai pris le temps d’y penser, pour prendre le temps d’en parler avec ma fille.

 

Et nous avons trouvé que ce serait plus facile si je lui prenais à une main ses deux petites mains pour la tirer un peu plus marche à marche. Cette solution a l’air insignifiant, elle n’a même pas l’air d’être une solution, mais c’est ce que nous avons trouvé. Et c’est ce qui nous évite des tensions inutiles. Donc arrivées en bas de notre immeuble, nous nous rappelons notre accord.

 

En fait je crois que ma fille sent qu’elle a été entendue, et qu’à travers cette coopération, elle s’est sentie reconnue car nous avons cherché ensemble une solution. Et cela a approfondi notre relation à ce moment-là par une complicité partagée.

 

Les solutions sont parfois déconcertantes de simplicité. L’enfant parfois ressent le besoin d’être juste reconnu ou entendu. Pour nous parents, il faut y penser et prendre le temps de le faire, et nous sommes récompensés par les résultats ! Et puis certains jours, si cela ne marche pas, nous devrons reconnaître qu’il faut recommencer différemment pour nous adapter encore et encore… C’est l’école de l’humilité et de la vie !

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